Les Garçons - Wesley Stace

Publié le par Corélie

Couverture :

Chez les Fisher, illustre famille de gens de théâtre, il y a deux George. L'un est un enfant de la balle qu'on envoie en 1973 dans un pensionnat pour parfaire son éducation. L'autre, un pantin de ventriloque, divertissait les troupes britanniques avec le grand-père de George pendant la Seconde Guerre Mondiale. Les deux George ne savent rien l'un de l'autre. Jusqu'à ce que les événements les amènent à s'unir pour mettre au jour les secrets de famille les mieux gardés.

Mêlant l'histoire de l'enfant et les "mémoires" du pantin, Les Garçons dresse sur trois générations le portrait d'une famille fascinante. Drôle, incisif et d'une grande tendresse, ce roman raconte l'inoubliable épopée de deux jeunes êtres guidés par le même désir : trouver une voix, être aimé.

Mon avis : 8/10

Wesley Stace nous fait suivre tour à tour les aventures de Georges l'écolier, et de George la marionnette. Le premier a du mal à s'intégrer dans le pensionnat où il est envoyé et se plonge dans les carnets de magie de son grand-père Joe Fisher. Il réussit à échapper aux cours d'éducation physique en s'occupant de la bibliothèque et en secondant le gardien, Donald, vieux garçon solitaire avec lequel il se lie d'amitié. La marionnette, quant à elle, nous fait voyager dans l'histoire du music-hall, du temps où les ventriloques et les magiciens faisaient rêver les foules et étaient des vedettes. Lorsque George l'écolier retrouve George la marionnette, il découvre des secrets familiaux un peu trop lourds à porter. Il parle désormais uniquement par le biais de son homonyme jusqu'à ce qu'une rencontre lui apporte la solution, avec une découverte étonnante qui clôt le livre d'une façon inattendue. Je n'en dirai évidemment pas plus !

J'ai beaucoup aimé l'idée que la marionnette raconte son histoire à la première personne, comme si elle parlait par elle-même et non grâce à un ventriloque. J'ai bien trouvé une certaine longueur au milieu du livre, lorsque George la marionnette relate la vie de Joe Fisher sur le front, amusant les soldats au péril de sa vie. J'ai eu du mal à m'accrocher à cette partie, pourtant nécessaire puisqu'elle explique beaucoup de choses. Malgré cela, j'ai bien aimé l'histoire, jusqu'à cette fin où George la marionnette retrouve la place qui lui est due... c'est tout ce que je dirai !

Ce deuxième roman de Wesley Stace m'a un peu moins tenue en haleine que le premier
L'Infortunée. Ses talents de narrateur sont néanmoins indéniables, ses personnages pas banals.

Publié dans Roman étranger

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