Va, vis et deviens - Radu Mihaileanu et Alain Dugrand

Publié le par Corélie

va-vis-et-deviens.jpgCouverture :

Voici le premier roman jamais écrit sur l'extraordinaire aventure des "Falashas" : ces juifs éthiopiens transportés vers la Terre promise, à l'initiative d'Israël et des Etats-Unis. Seuls juifs parmi les noirs d'Afrique, seuls noirs parmi les juifs du monde, ils seront des milliers à bénéficier de l'"Opération Moïse".

Nous sommes en 1984, dans l'un des camps-mouroirs du Soudan où sont entassés des Africains originaires de vingt-six pays frappés par la famine. Pour sauver la vie de son fils de neuf ans, une mère chrétienne le contraint à prendre la place d'un enfant juif décédé.

Il arrive en Terre Sainte, où on lui donne le prénom de Schlomo. Déclaré orphelin, il est adopté par une famille francophone de Tel Aviv. Il grandit avec la peur au vendre, taraudé par la culpabilité de sa double imposture : ni juif, ni orphelin... mais toujours noir. Il découvrira l'amour, la culture occidentale, la judaïté, mais aussi le racisme, et la guerre dans les territoires occupés. Il deviendra tout à la fois juif, Israélien, Français et Tunisien... Un homme.

Mais il n'oubliera jamais sa vraie mère que, secrètement et obstinément, il rêve de retrouver un jour...

 

Radu Mihaileanu, cinéaste français d'origine roumaine, émigre à Paris en 1980 pour fuire la dictature de Ceaucescu. Il réalise son premier film, Trahir, en 1993. Le succès public accueille en 1998 son deuxième long métrage, Train de Vie. Va, Vis et Deviens est à la fois son troisième film et son premier roman : deux manières complémentaires de proposer au public, au même moment, la première mise en fiction de cette poignante histoire des Falahas.

Alain Dugrand, romancier, a écrit notamment Une Certaine sympathie (Prix Roger Nimier) et Le 14ème Zouave (Prix Paul Léautaud, Prix Louis Guilloux)

 

Mon avis : 9/10

Si j'ai trouvé le style d'écriture un peu simple, en revanche, l'histoire m'a complètement emportée et émue. Dès les premières pages, avec la description du camps de réfugiés au Soudan, on plonge dans la misère africaine, avec ces images d'enfants rachitiques prostrés dans les bras de leur mère, dont je me souviens lorsque j'étais adolescente. Dès le premier chapitre, quand Kidane pousse son enfant à partir avec Worknesh, une Falasha juive qui vient de perdre son fils et qu'il ne connait pas, pour le sauver, mon coeur de mère n'a pu que ressentir avec force cette souffrance. Puis tout au long du livre, l'histoire des Falashas en Israël, sauvés parce que de même religion et pourtant n'étant pas totalement acceptés comme tels, la difficulté de Schlomo, noir parmi une communauté de juifs blancs. J'ai commencé le livre en pleurant de tristesse, je l'ai terminé en pleurant de joie... Il ne me reste plus qu'à voir le film

Publié dans Roman français

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